jeudi 16 août 2007

Papi Roland heroïc day

Le boulanger a tenu parole. A notre réveil, il y a deux baguettes, un gros pain et sept pains au chocolat joliment rangés sur le côté tribord du cockpit. La nuit s'est bien passée pour tout le monde et ce matin, au réveil de Marin, Sidonie lui a chanté des chansons pour le faire patienter un peu. Petit déjeuner puis vaisselle dans la jupe pour le skipper et son barreur. Tout le monde se prépare puis Estelle couche Marin. Je pars avec papa, maman et Sidonie en annexe jusqu'à la plage. C'est papa qui barre (et c'est la première fois). Ceux qui le connaissent peuvent imaginer combien il est détendu à cet instant précis. Tout se passe très bien et nous beachons en douceur. Une dame nous accoste pour nous demander si nous voudrions bien aller chercher une annexe qui se fait la malle. N'écoutant que son courage et faisant fi du danger (j'enjolive un peu c'est plus sympa comme récit), papa saute dans l'annexe et pousse à fond le bouillant Tohatsu de 3,5ch. L'opération récupération est un franc succès et papa est acceuilli comme un héros par un parterre de superbes jeunes filles (en fait deux petites vieilles dont la propriétaire de l'annexe). Son mari arrive ensuite en ne peut rien faire d'autre que de rendre gloire au nouveau Russel Couts du Zodiac. On jette les poubelles et on laisse maman et Sidonie sur la plage et nous repartons vaillament vers le bateau pour récupérer Estelle, Célestine et Paola. Je reste sur le bateau pour surveiller Marin. J'en profite pour nettoyer le cockpit qui souffre baucoup à chaque repas.
Je profite de l'occasion pour faire un mea culpa personnel. J'ai totalement oublié de relater un fait qui, à n'en pas douter, va totalement révolutionner l'avenir de notre petite planète bleue. Hier, maman a nagé avec sous elle, quelques 9 mètres d'eau salée. L'exploit a eu lieu sans la présence de la moindre margelle à proximité.
Ils rentrent de la plage vers 12h30, juste au moment où Marin se réveille. Je prends la météo et un coup de vent d'Ouest est annoncé pour Jeudi soir. Il vaudrait donc mieux que nous soyons sur la côte Este à ce moment là. Il y a environ 50 miles entre notre position et l'anse de Rondinara, jolie anse judicieuse placée de l'autre côté de la Corse. Nous décidons donc de faire le trajet en deux fois. La première étape sera l'anse de Paragnano. Il y a pas mal de navigation et nous décidons de nous dépêcher. C'est donc le bon moment que choisit la bouteille de gaz pour être totalement vide. Nous sautons dans l'annexe avec papa et nous mettons en quête d'une nouvelle. J'en profite pour acheter du beurre et du pain de mie. Repas, vaisselle puis nous partons vers 15h15. Sortie de mouillage sans problème puis nous partons au moteur. Nous voyons un gros catamaran devant nous et nous remontons peu à peu au loin. En le dépassant, nous voyons que c'est un Privilège 745 qui est une sorte de catamaran monstrueux. On monte ensuite la grand-voile (et je m'aperçois que l'on n'est pas encore prêts pour l'America's cup). On continue quand même au moteur car le souffle est anémique. Tout se passe bien à bord si ce n'est le soleil ardent et le vent apparent nul qui font un mélange peu recommandable. Vers 18h00, tout change car le vent passe de l'Ouest au Sud et nous sortons le génois. Nous voyons les falaises de Bonifaccio au loin. Le mouillage se passe sans problème et à 19h30, Cala luna est posé sur 10 mètres d'eau immobile. Baignade, douche, préparation du repas et rangement du bateau.
Ce soir, pour fêter la beauté du payasage et celle de la navigation, nous sortons une bouteille de blanc et deux (je dis bien deux) coffrets Ambiance. Je vous laisse donc imaginez comme on s'est éclatés.
L'endroit est vraiment superbe, le mouillage est tout sauf surchargé et la mer est d'huile. Il ne reste plus qu'à invoquer les dieux pour que cela perdure.

Le GPS indique 41°38'136'' N 08°48'706'' E

Aucun commentaire: