lundi 3 mars 2008

L'été en hiver

Hier, deuxième sortie dans le lagon.
Le temps était encore meilleur que la semaine dernière. A peine plus de vent, une mer toujours aussi calme et un soleil radieux.
Un seul incident : un régatier du dimanche est parti avec notre ligne de traine magique (aucune prise à ce jour) en nous rasant le tableau arrière.
En fin de journée, le thermique s'ajoutant à la brise, notre barreur fétiche s'amuse à faire gîter son épouse.
Appontage d'anthologie et grand nettoyage pour tenter de faire disparaitre les traces hivernales.

Rien à dire : ce fut bon.

mardi 26 février 2008

Nouvelle saison

Samedi 23 Février 2008 : lagon de la Grande Motte.
Première sortie de Calaluna avec son équipage au grand complet pour l'année 2008.
Un temps de rêve : soleil, 12-13 noeuds de vent et une mer plate.
Repas au port dans le cockpit puis sortie en direction de la barrière de corail en évitant les patates.
Malgré les tentatives de papi Jean et de Paola, nous n'avons pas ramené le moindre mahi-mahi.










mardi 28 août 2007

The bilan


Cela fait maintenant plusieurs jours que nous sommes arrivés, le temps du bilan lui aussi.
Il est selon moi plus que positif puisque tout le monde garde un bon souvenir des ces deux semaines de vie sur l'eau.
La cohabitation entre les Mejean du Nord et les Mejean du Sud s'est très bien passée même si papa nous a souvent saoûlé pour faire de la voile (quelques soint les conditions météo).
La Corse nous a beaucoup plu (et les corses rencontrés ont, dans la grande majorité, été charmants). La côte (car nous n'avons vu que cela) est vraiment magnifique et si différente de la baie d'Aigues mortes
Nous avons eu plein de petits problèmes techniques et/ou pratiques que nous avons su résoudre avec plus ou moins de facilités.
Ces vacances nous ont permis d'accumuler des miles (presque 700 en tout) et donc plein d'expérience. J'aurai aimé faire plus de voile "pure" mais les conditions météo n'étaient pas de cet avis.
Le seul point un peu noir est la grande sensibilité d'Estelle à la houle car elle est malade dès que le plan d'eau s'agite un peu. Elle met toutefois tant de bonne volonté pour essayer de dépasser cet état que je n'ai pas le moindre doute sur le fait qu'elle va rapidement s'adapter. Les enfants et maman n'ont pas été malades une seule seconde. Papa a été nauséeux un matin et j'ai vomi une fois lors du trajet "La Grande Motte - Hyères".
Le bateau s'est très bien comporté dans toutes les situations. Ce n'est pas un bateau de course mais il correspond totalement à nos attentes et nos compétences. Il faut toutefois que je fasse poser une troisième bande de ris car il ne tient pas plus de 35 noeuds de vent dans la configuration actuelle. Il manque aussi une petite voile d'avant pour les conditions plus que musclées. Il faut aussi que je trouve un complément d'énergie car notre consommation électrique nous contraint pour l'instant à faire tourner le moteur plusieurs heures par jour ce qui est tout sauf "Juppé compatible".
Il faut aussi que j'achète une nourrice pour l'annexe car l'autonomie du réservoir est ridicule.
Un autre point positif est l'incroyable frugalité du Yanmar dont j'estime la consommation horaire à 2200 tours minutes à 2,5 litres de gasoil par heure (et 6 noeuds de vitesse de croisière).
Il faut aussi que je remercie chaudement sept personnes (ou plutot trois couples et une personne) :
. Ludovic et Olivier qui m'ont fait la joie de m'accompagner pour la première transmediterranée. Ils ne s'attachent pas, mangent tout le temps, dorment beaucoup, sont d'une mauvaise foi maladive et barrent comme des planches mais j'ai passé de fabuleux moments avec eux.
. Papi Jean et mamie Danièle, qui ont permis ces vacances en achetant le bateau.
. Papi Roland et mamie Odile qui, malgré leurs "lègères" appréhensions, n'ont pas hésité à nous accompagner.
. Pierre qui m'a gentillement conseillé tout au long du voyage.

Il ne reste plus qu'à espérer que le temps des navigations revienne vite pour avoir la joie de nous retrouver à bord de Cala Luna.

dimanche 26 août 2007

Fin du voyage


Cette nuit, papa est resté de quart de 01h15 à 7h00. Il m'a réveillé deux fois pour me demander mon avis sur des bateaux qui se rapprochaient et a préféré rester dans le cockpit lorsque je lui ai proposé de le relever vers 5h00. A 7h00 nous sommes donc en vue de Porquerolles et je décide de hisser la grand voile pour stabiliser le bateau et gagner un peu en vitesse. La manoeuvre se passe parfaitement bien et nous gagnons un demi noeud sans grande gîte. Papa se lève vers 9h30 et la journée commence doucement sous le soleil. Le café est le premier aliment chaud que nous ingurgitons depuis 24 heures mais cela ne m'a pas manqué. La stabilité du bateau permet à papa de prendre une douche et de se raser. La journée passe tranquillement à lire et à régler les voiles car nous sommes très proches du vent et le génois se retrouve parfois à contre. L'arrivée prévue oscille au gré des variations de vitesse entre 21h00 et 22h45. Nous nous approchons donc d'une arrivée de nuit ce qui n'est pas ce que je préfère comme conditions pour amarrer le bateau. Peu avant le coucher du soleil, je prépare les amarres, les pare battage et nous revoyons ensemble la stratégie pour notre arrivée à quai. Nous profitons aussi des derniers rayons du soleil pour tomber la grand voile qui ne nous sert plus à rien puisque nous sommes maintenant pile face au vent. Afin de gagner du temps, nous rasons les bouées tout en slalomant entre les casiers qui pullulent depuis quelques miles. On trouve difficilement (et pourtant on a trois GPS) la bouée "Les Baronnets" puis vient la suivante (celle qui siffle). On scrute consciencieusement tout en restant au cap qui doit nous y mener mais la forêt continue de lumières sur le rivage noie irrémédiablement tout feux et nous le rend quasiment invisible. Je trouve enfin un feu qui semble être au bon endroit et à la bonne distance. Nous traçons sur lui sans plus regarder le cap et arrivés à 100 ou 200 mètres, je m'aperçois que nous suivons depuis 5 minutes le feu de tête de mat d'un voilier qui quitte la baie. Nous prenons maintenant le cap de l'entrée du port de La Grande Motte. En chemin nous croisons deux espèces d'engins flottants avec un feu à environ 1 mètre de haut (des sortes de pédalos selon moi) quasiment invisibles et que j'aurai très bien pu couper en deux. L'entrée du port est très désagréable car je n'y vois quasiment rien. Les lumières m'éblouissent et n'éclairent rien (heureusement que je commence à connaitre le port). La manoeuvre se passe parfaitement bien. Je me place en marche arrière entre les deux poteaux d'entrée de mon emplacement puis je stoppe le bateau. Nous passons les deux amarres avant puis papa saute sur le ponton tribord et m'aide à faire reculer le bateau. Une fois en place, nous réglons la longueur des amarres. Nous avons mis 35 heures depuis notre départ d'Ajaccio. Papa va chercher le pick up, je vide et je ferme le bateau. Il charge les baguages pendant que je mets un rapide coup de jet pour enlever le sel accumulé ces derniers temps.
Ca y est, le bateau immobile luit dans la nuit, nous l'avons fait.

Le GPS est éteint (il a un peu les boules et moi aussi).

Transmed MEJEAN



Il pleut ce matin lorsque nous nous réveillons. Le temps et lugubre et cela sent de plus en plus fort la fin des vacances. Je vais en ville acheter un réveil, du pain, des croissants et du saucisson. Papa va à la capitainerie chercher le numéro de téléphone d'un taxi et Estelle le réserve pour 11h00. Tout le monde range et prépare le départ qui arrive à grands pas. Je décide de remplir le réservoir de gasoil avec le jerrican de réserve de 20 litres. La pompe n'est pas très loin et en trois voyage, nous sommes pleins à ras bord. Un petit coup de jet pour faire partir les jolies taches irisées mais malodorantes sur la jupe et le ponton puis le taxi arrive déja et nous ne pourrons donc pas compter sur Estelle pour le départ. On revoie une dernière fois la stratégie avec papa et on modifie les amarres pour le départ. Tout se passe relativement bien si ce n'est que nous mettons un certain temps et qu'à notre sortie de l'emplacement, un bateau d'un club de plongée s'est engagé dans le passage entre les pannes. Je tourne en utilisant conjointement le pas de mon hélice et la force du vent. Nous finissons par sortir du port et c'est à 11h24 précises que nous quittons le port Tino Rossi. Cap sur les Sanguinaires et leur passe puis sur le large. Juste après la passe, le vent monte rapidement à 25 noeuds puis c'est la mer qui monte et nous sommes rapidement face à de grosses vagues qui nous prennent de 3/4 avant tribord. Le bateau tape dans les vagues et nous devons nous tenir tout le temps. Ce n'est pas très agréable et en plus cela nous retarde fortement (on perd 1,5 noeuds de vitesse sur le fond). La météo prévoyait du Nord Est et c'est de l'Ouest que nous recevons. Je décide que dans ces conditions, il vaut mieux faire une sieste et je m'endors rapidement. En fin d'après midi, le vent et la mer se calment un peu. Apéritif et repas dans le cockpit puis la nuit tombe avec un joli coucher de soleil rouge orangé. Papa va se coucher vers 10h00. Le vent et la mer penchent en faveur de la grand voile mais l'appréhension de papa me décide à attendre demain.
La nuit est belle et claire, j'ondule au rythme des vagues, il fait bon.

Le GPS n'arrive pas à se décider sur une position, tant pis pour lui.

vendredi 24 août 2007

Presque terriens



Réveil de Marin puis du reste des enfants à partir de 7h45. Estelle va chercher du pain et des croissants puis nous petit déjeunons dans le cockpit. Un pare battage a disparu dans la nuit. Célestine nous dit qu'elle l'a vu flotter et papi finit heureusement par le retrouver. Le temps est couvert et la pluie arrive ensuite. Deux employés du port sont passés et j'ai payé pour notre séjour. Estelle commence à ranger les vêtements, ça commence à salement sentir le retour. Avec papa, nou comparons la route directe et un détour par les îles d'Hyères et la différence est minime, nous choisissons donc le deuxième trajet nous permettant d'avoir plus rapidement un contact possible avec la civilisation. Célestine commence son canevas offert par mamie Odile. En fin de matinée nous allons en ville faire un peu de shopping. Les filles repèrent un magasin avec plein de truc qui les intéressent au plus haut point. Nous prenons l'apéritif sur le port abrité sous un auvent car il y a une bonne averse. Lorsque nous rentrons, le soleil est ressorti et il fait même chaud. Repas puis nous finissons les cartes postales et papa va les poster avec Célestine. Nous jouons au jeu de 7 familles avec Mamie et Sidonie. En fin de journée, le vais chez le shipchandler acheter de de quoi refaire l'attache du pare battage puis nous passons les cadenas au WD 40 car l'air marin les a oxydés et bloqués. Douche générale puis nous retournons en ville faire des achats. Nous allons ensuite au restaurant. J'ai Pierre au téléphone qui me dit que le retour est tout à fait à notre portée. Il y a une sorte de marché sur le port et nous flânons après le repas. Célestine en profite pour casser une paire de jumelles du stand d'un monsieur d'origine africaine qui vend une multitude de choses de prix et qualité fort raisonnables. Je suis donc l'heureux propriétaire d'une paire de jumelles avec un grossissement de 1,0005 qui va grandement améliorer le niveau de sécurité du bateau. Nous rentrons donc et papa et maman en profitent pour casser une roue de la poussette de Marin (elle finira donc sa vie dans les poubelles du port Tino Rossi). Retour au bateau et coucher sans autre catastrophe.

Devinez ce qu'indique le GPS.

jeudi 23 août 2007

Fin de la houle



Marin se réveille vers 7h45. Lever progressif de tout le monde sauf de Célestine qui fait la grasse matinée malgré le bruit généré par les deux petites. Après le petit déjeuner, Estelle fait la vaisselle et nous rangeons le bateau. Elle va ensuite se baigner avec Célestine qui nage pour la première fois sans son gilet de sauvetage. Elle se régale et fait même le tour complet du bateau (avec une pause à la chaine de l'ancre). L'eau est nettement plus froide que ces derniers jours. Nous partons en fin de matinée en direction de l'anse de Santa Barba. Trajet sans soucis pendant lequel nous faisons faire des exercices de suivi de vent à papa. Arrivée sans problème et mouillage à la Olivier Bompart avec sensation bizarre de type "si le vent tourne, ça va partir en sucette". Repas puis nous allons à la plage avec maman et Estelle pendant que papa surveille Marin et Paola qui dorment. Célestine se régale toujours autant à nager sans assistance et elle est très fière d'elle. Estelle décide de rentrer au bateau à la nage et nous la suivons un moment plus tard. Lorsque nous arrivons au bateau, c'est la catastrophe car le vent a tourné et nous tirons de longs bords au bout de nos 50 mètres de chaîne. Les voisins sortent les pare battage et je virevolte en annexe entre les bateaux en hurlant mes instructions à papa qui est à la barre, moteur en route. Abordage en vitesse, remontée d'ancre acrobatique et départ snas fanfare ni trompettes. Exercice de transfert de Tohatsu et de remontée d'annexe sur le pont en pleine mer (légèrement agitée), puis Estelle contacte la capitainerie du port Tino Rossi qui a une place pour nous. L'écart entre les pontons est minime mais la manoeuvre se passe très bien et l'amarrage, avec deux gentils passants, est long mais sans stress. Du 220V et de l'eau douce arrivent à profusion et c'est douche chaude pour tous sur Cala Luna. Nettoyage du cockpit au jet d'eau, apéritif et repas puis coucher pour tout le monde.
Pas de houle pour ce soir.

Le GPS indique 41°55'112'' N 08°44'566'' E