mardi 28 août 2007

The bilan


Cela fait maintenant plusieurs jours que nous sommes arrivés, le temps du bilan lui aussi.
Il est selon moi plus que positif puisque tout le monde garde un bon souvenir des ces deux semaines de vie sur l'eau.
La cohabitation entre les Mejean du Nord et les Mejean du Sud s'est très bien passée même si papa nous a souvent saoûlé pour faire de la voile (quelques soint les conditions météo).
La Corse nous a beaucoup plu (et les corses rencontrés ont, dans la grande majorité, été charmants). La côte (car nous n'avons vu que cela) est vraiment magnifique et si différente de la baie d'Aigues mortes
Nous avons eu plein de petits problèmes techniques et/ou pratiques que nous avons su résoudre avec plus ou moins de facilités.
Ces vacances nous ont permis d'accumuler des miles (presque 700 en tout) et donc plein d'expérience. J'aurai aimé faire plus de voile "pure" mais les conditions météo n'étaient pas de cet avis.
Le seul point un peu noir est la grande sensibilité d'Estelle à la houle car elle est malade dès que le plan d'eau s'agite un peu. Elle met toutefois tant de bonne volonté pour essayer de dépasser cet état que je n'ai pas le moindre doute sur le fait qu'elle va rapidement s'adapter. Les enfants et maman n'ont pas été malades une seule seconde. Papa a été nauséeux un matin et j'ai vomi une fois lors du trajet "La Grande Motte - Hyères".
Le bateau s'est très bien comporté dans toutes les situations. Ce n'est pas un bateau de course mais il correspond totalement à nos attentes et nos compétences. Il faut toutefois que je fasse poser une troisième bande de ris car il ne tient pas plus de 35 noeuds de vent dans la configuration actuelle. Il manque aussi une petite voile d'avant pour les conditions plus que musclées. Il faut aussi que je trouve un complément d'énergie car notre consommation électrique nous contraint pour l'instant à faire tourner le moteur plusieurs heures par jour ce qui est tout sauf "Juppé compatible".
Il faut aussi que j'achète une nourrice pour l'annexe car l'autonomie du réservoir est ridicule.
Un autre point positif est l'incroyable frugalité du Yanmar dont j'estime la consommation horaire à 2200 tours minutes à 2,5 litres de gasoil par heure (et 6 noeuds de vitesse de croisière).
Il faut aussi que je remercie chaudement sept personnes (ou plutot trois couples et une personne) :
. Ludovic et Olivier qui m'ont fait la joie de m'accompagner pour la première transmediterranée. Ils ne s'attachent pas, mangent tout le temps, dorment beaucoup, sont d'une mauvaise foi maladive et barrent comme des planches mais j'ai passé de fabuleux moments avec eux.
. Papi Jean et mamie Danièle, qui ont permis ces vacances en achetant le bateau.
. Papi Roland et mamie Odile qui, malgré leurs "lègères" appréhensions, n'ont pas hésité à nous accompagner.
. Pierre qui m'a gentillement conseillé tout au long du voyage.

Il ne reste plus qu'à espérer que le temps des navigations revienne vite pour avoir la joie de nous retrouver à bord de Cala Luna.

dimanche 26 août 2007

Fin du voyage


Cette nuit, papa est resté de quart de 01h15 à 7h00. Il m'a réveillé deux fois pour me demander mon avis sur des bateaux qui se rapprochaient et a préféré rester dans le cockpit lorsque je lui ai proposé de le relever vers 5h00. A 7h00 nous sommes donc en vue de Porquerolles et je décide de hisser la grand voile pour stabiliser le bateau et gagner un peu en vitesse. La manoeuvre se passe parfaitement bien et nous gagnons un demi noeud sans grande gîte. Papa se lève vers 9h30 et la journée commence doucement sous le soleil. Le café est le premier aliment chaud que nous ingurgitons depuis 24 heures mais cela ne m'a pas manqué. La stabilité du bateau permet à papa de prendre une douche et de se raser. La journée passe tranquillement à lire et à régler les voiles car nous sommes très proches du vent et le génois se retrouve parfois à contre. L'arrivée prévue oscille au gré des variations de vitesse entre 21h00 et 22h45. Nous nous approchons donc d'une arrivée de nuit ce qui n'est pas ce que je préfère comme conditions pour amarrer le bateau. Peu avant le coucher du soleil, je prépare les amarres, les pare battage et nous revoyons ensemble la stratégie pour notre arrivée à quai. Nous profitons aussi des derniers rayons du soleil pour tomber la grand voile qui ne nous sert plus à rien puisque nous sommes maintenant pile face au vent. Afin de gagner du temps, nous rasons les bouées tout en slalomant entre les casiers qui pullulent depuis quelques miles. On trouve difficilement (et pourtant on a trois GPS) la bouée "Les Baronnets" puis vient la suivante (celle qui siffle). On scrute consciencieusement tout en restant au cap qui doit nous y mener mais la forêt continue de lumières sur le rivage noie irrémédiablement tout feux et nous le rend quasiment invisible. Je trouve enfin un feu qui semble être au bon endroit et à la bonne distance. Nous traçons sur lui sans plus regarder le cap et arrivés à 100 ou 200 mètres, je m'aperçois que nous suivons depuis 5 minutes le feu de tête de mat d'un voilier qui quitte la baie. Nous prenons maintenant le cap de l'entrée du port de La Grande Motte. En chemin nous croisons deux espèces d'engins flottants avec un feu à environ 1 mètre de haut (des sortes de pédalos selon moi) quasiment invisibles et que j'aurai très bien pu couper en deux. L'entrée du port est très désagréable car je n'y vois quasiment rien. Les lumières m'éblouissent et n'éclairent rien (heureusement que je commence à connaitre le port). La manoeuvre se passe parfaitement bien. Je me place en marche arrière entre les deux poteaux d'entrée de mon emplacement puis je stoppe le bateau. Nous passons les deux amarres avant puis papa saute sur le ponton tribord et m'aide à faire reculer le bateau. Une fois en place, nous réglons la longueur des amarres. Nous avons mis 35 heures depuis notre départ d'Ajaccio. Papa va chercher le pick up, je vide et je ferme le bateau. Il charge les baguages pendant que je mets un rapide coup de jet pour enlever le sel accumulé ces derniers temps.
Ca y est, le bateau immobile luit dans la nuit, nous l'avons fait.

Le GPS est éteint (il a un peu les boules et moi aussi).

Transmed MEJEAN



Il pleut ce matin lorsque nous nous réveillons. Le temps et lugubre et cela sent de plus en plus fort la fin des vacances. Je vais en ville acheter un réveil, du pain, des croissants et du saucisson. Papa va à la capitainerie chercher le numéro de téléphone d'un taxi et Estelle le réserve pour 11h00. Tout le monde range et prépare le départ qui arrive à grands pas. Je décide de remplir le réservoir de gasoil avec le jerrican de réserve de 20 litres. La pompe n'est pas très loin et en trois voyage, nous sommes pleins à ras bord. Un petit coup de jet pour faire partir les jolies taches irisées mais malodorantes sur la jupe et le ponton puis le taxi arrive déja et nous ne pourrons donc pas compter sur Estelle pour le départ. On revoie une dernière fois la stratégie avec papa et on modifie les amarres pour le départ. Tout se passe relativement bien si ce n'est que nous mettons un certain temps et qu'à notre sortie de l'emplacement, un bateau d'un club de plongée s'est engagé dans le passage entre les pannes. Je tourne en utilisant conjointement le pas de mon hélice et la force du vent. Nous finissons par sortir du port et c'est à 11h24 précises que nous quittons le port Tino Rossi. Cap sur les Sanguinaires et leur passe puis sur le large. Juste après la passe, le vent monte rapidement à 25 noeuds puis c'est la mer qui monte et nous sommes rapidement face à de grosses vagues qui nous prennent de 3/4 avant tribord. Le bateau tape dans les vagues et nous devons nous tenir tout le temps. Ce n'est pas très agréable et en plus cela nous retarde fortement (on perd 1,5 noeuds de vitesse sur le fond). La météo prévoyait du Nord Est et c'est de l'Ouest que nous recevons. Je décide que dans ces conditions, il vaut mieux faire une sieste et je m'endors rapidement. En fin d'après midi, le vent et la mer se calment un peu. Apéritif et repas dans le cockpit puis la nuit tombe avec un joli coucher de soleil rouge orangé. Papa va se coucher vers 10h00. Le vent et la mer penchent en faveur de la grand voile mais l'appréhension de papa me décide à attendre demain.
La nuit est belle et claire, j'ondule au rythme des vagues, il fait bon.

Le GPS n'arrive pas à se décider sur une position, tant pis pour lui.

vendredi 24 août 2007

Presque terriens



Réveil de Marin puis du reste des enfants à partir de 7h45. Estelle va chercher du pain et des croissants puis nous petit déjeunons dans le cockpit. Un pare battage a disparu dans la nuit. Célestine nous dit qu'elle l'a vu flotter et papi finit heureusement par le retrouver. Le temps est couvert et la pluie arrive ensuite. Deux employés du port sont passés et j'ai payé pour notre séjour. Estelle commence à ranger les vêtements, ça commence à salement sentir le retour. Avec papa, nou comparons la route directe et un détour par les îles d'Hyères et la différence est minime, nous choisissons donc le deuxième trajet nous permettant d'avoir plus rapidement un contact possible avec la civilisation. Célestine commence son canevas offert par mamie Odile. En fin de matinée nous allons en ville faire un peu de shopping. Les filles repèrent un magasin avec plein de truc qui les intéressent au plus haut point. Nous prenons l'apéritif sur le port abrité sous un auvent car il y a une bonne averse. Lorsque nous rentrons, le soleil est ressorti et il fait même chaud. Repas puis nous finissons les cartes postales et papa va les poster avec Célestine. Nous jouons au jeu de 7 familles avec Mamie et Sidonie. En fin de journée, le vais chez le shipchandler acheter de de quoi refaire l'attache du pare battage puis nous passons les cadenas au WD 40 car l'air marin les a oxydés et bloqués. Douche générale puis nous retournons en ville faire des achats. Nous allons ensuite au restaurant. J'ai Pierre au téléphone qui me dit que le retour est tout à fait à notre portée. Il y a une sorte de marché sur le port et nous flânons après le repas. Célestine en profite pour casser une paire de jumelles du stand d'un monsieur d'origine africaine qui vend une multitude de choses de prix et qualité fort raisonnables. Je suis donc l'heureux propriétaire d'une paire de jumelles avec un grossissement de 1,0005 qui va grandement améliorer le niveau de sécurité du bateau. Nous rentrons donc et papa et maman en profitent pour casser une roue de la poussette de Marin (elle finira donc sa vie dans les poubelles du port Tino Rossi). Retour au bateau et coucher sans autre catastrophe.

Devinez ce qu'indique le GPS.

jeudi 23 août 2007

Fin de la houle



Marin se réveille vers 7h45. Lever progressif de tout le monde sauf de Célestine qui fait la grasse matinée malgré le bruit généré par les deux petites. Après le petit déjeuner, Estelle fait la vaisselle et nous rangeons le bateau. Elle va ensuite se baigner avec Célestine qui nage pour la première fois sans son gilet de sauvetage. Elle se régale et fait même le tour complet du bateau (avec une pause à la chaine de l'ancre). L'eau est nettement plus froide que ces derniers jours. Nous partons en fin de matinée en direction de l'anse de Santa Barba. Trajet sans soucis pendant lequel nous faisons faire des exercices de suivi de vent à papa. Arrivée sans problème et mouillage à la Olivier Bompart avec sensation bizarre de type "si le vent tourne, ça va partir en sucette". Repas puis nous allons à la plage avec maman et Estelle pendant que papa surveille Marin et Paola qui dorment. Célestine se régale toujours autant à nager sans assistance et elle est très fière d'elle. Estelle décide de rentrer au bateau à la nage et nous la suivons un moment plus tard. Lorsque nous arrivons au bateau, c'est la catastrophe car le vent a tourné et nous tirons de longs bords au bout de nos 50 mètres de chaîne. Les voisins sortent les pare battage et je virevolte en annexe entre les bateaux en hurlant mes instructions à papa qui est à la barre, moteur en route. Abordage en vitesse, remontée d'ancre acrobatique et départ snas fanfare ni trompettes. Exercice de transfert de Tohatsu et de remontée d'annexe sur le pont en pleine mer (légèrement agitée), puis Estelle contacte la capitainerie du port Tino Rossi qui a une place pour nous. L'écart entre les pontons est minime mais la manoeuvre se passe très bien et l'amarrage, avec deux gentils passants, est long mais sans stress. Du 220V et de l'eau douce arrivent à profusion et c'est douche chaude pour tous sur Cala Luna. Nettoyage du cockpit au jet d'eau, apéritif et repas puis coucher pour tout le monde.
Pas de houle pour ce soir.

Le GPS indique 41°55'112'' N 08°44'566'' E

mercredi 22 août 2007

Marathon maritime




Lever sans histoire ce matin même s'il a eut lieu un peu plus tôt que nous l'aurions espéré. Je prends tout de suite la météo et agréable surprise, les bouches de Bonifaccio seront praticables aujourd'hui (et pas demain). Nous décidons donc de partir ce matin. Estelle et moi partons faire des courses en annexe. 50 mètres avant le ponton, le moteur s'arrête faute de carburant. L'autonomie est décidément ridicule et nous nous sommes encore fait avoir. Je vais à nouveau mendier à l'acceuil de la société gestionnaire du site pour savoir s'il voudraient bien me vendre du mélange deux temps. Ils acceptent gentillement et nous partons rapidement au supermarché. Courses rapides puis nous rentrons au bateau ou papa et maman ont rangé le bateau et préparé les filles. Nous partons à 10h30 pour une navigation de retour qui nous mènera le plus loin possible en direction d'Ajaccio. Moteur et grand voile haute nous propulsent à vive allure. Le temps est clément et je décide d'aller manger aux Lavezzi. Nous atteignons la cala Lanzarini vers 12h30 mais le site est plein et je ne veux pas prendre de risque. Nous repartons donc et mangeons malgré la houle dont l'effet est atténué par la grand voile (le vent est à 130°tribord amures). Le passage des bouches ses passe sans difficultés. Nous remontons ensuite le long de la côte Est avec un vent d'Est presque nul qui devient ensuite un vent du Nord de 10 à 15 noeuds. C'est la fête de la voile (mais pas la fête d'Estelle qui n'est pas bien du tout) et je décide donc de faire goûter à papa et maman les joies de la voile pure. Je sombre instantanément dans le désespoir car le moteur refuse de s'arrêter et le compte tours ne fonctionne plus. Le moteur marche mais refuse obstinément de s'arrêter. Je laisse un message sur le portable de Mr Girard lui exposant mon cas et lui demandant de me rappeler au plus tôt. Je regarde machinalement le voltage des batteries et m'aperçois que celui de la batterie moteur est inaccessible. Je fonce dans la cabine babord et trouve le coupe batterie partiellement fermé. Je l'ouvre complètement et le compte tour fonctionne à nouveau. On teste la coupure moteur et cela répond pafaitement. On repart dans l'allégresse. On décide ensuite d'aller mouiller dans la cala d'Orzu où se trouve la fameuse paillotte de Francis qui brula mystérieusement il y a quelques années. En arrivant, on découvre une méchante petite houle qui finit de décider Estelle à vomir tout ce qu'elle a mangé aujourd'hui. On tente un mouillage au Nord Est de l'anse mais les fonds sont très irréguliers et il y a déja quelqu'un. Nous décidons donc de rejoindre l'anse de Cacalu que nous connaissons bien. Une grosse demi heure de navigation et nous mouillons nos 50 mètres de chaine devant un unique bateau. Apéritif et repas sous une petite pluie fine mais abrités par la capote, le bimini et des serviettes de bain (montage type Marcel Belin réalisé par Jérôme sous les bravo de la foule). Tout le monde va ensuite se coucher.

Le GPS indique 41°31'586'' N 09°16'683'' E

mardi 21 août 2007

Year Y+34



Cette nuit, le vent est progressivement monté et il s'est surtout aligné avec celui prévu par Météo France. Réveil matinal de Marin (7h00) immédiatement suivi par Paola. Le reste de l'équipe ne tarde pas beaucoup à se lever. Ce matin, nous tentons la première expédition de l'équipage entier en direction de la plage. Premier voyage avec Jerôme, mamie Odile et les trois filles, deuxième voyage avec Jérôme, papi Roland, Estelle et Marin (et sa poussette). Les transbordements se passent bien et nous passons une agréable matinée. Courses au petit supermarché puis nous rentrons manger (toujours en deux fois). Après le repas, papi Roland et mamie Odile partent à Porto Vecchio à pied pour acheter une deuxième bouteille de gaz. Il faut dire que mamie Odile avait laissé le gaz allumé une heure hier et que l"on commençait à avoir peur de manquer (d'autant plus que le gaz est le seul moyen de faire chauffer notre nourriture. Ils font deux heures de marche au bord de la nationale. Je vais les récupérer avec les vestes de quart puisque chaque reour au bateau (contre le vent) nous trempe de la tête au pieds. Les filles sont en train de faire leurs cartes postales avec Estelle, Marin vient de se réveiller et Paola dort encore. A son réveil elles préparent mes cadeaux d'anniversaire (Paola en fait un par minute). Apéritif au champagne (cette fois nous avons une bonne raison) puis repas de fête (cassoulet - chatus - tarta morbida). Tout le monde se couche ensuite. Dans la série "j'ai oublié de vous parler d'un truc", avant hier nous avons croisé Jean-Paul Belmondo sur la plage et Estelle et papa ne s'en sont même pas aperçus.

Le GPS indique la même chose qu'hier

dimanche 19 août 2007

Pétrochimie fine



Ce matin, la houle est absente et Estelle s'en porte plutot mieux. Ce matin nous partons tôt car nous avons un objectif ambitieux : obtenir une place de port à Port Vecchio. Navigation au moteur (on ne change pas une équipe qui gagne) sans problème. En arrivant dans le Golfe de Porto Vecchio, je tente ma chance à la VHF (sans succès) puis je finis par refiler la patate chaude à Estelle. Sa douce voix a semble-t-il plus de succès que moi puisque la capitainerie finit par lui répondre mais pour lui dire que le port est plein. Nous y entrons quand même pour faire le plein d'eau. On tourne en rond au milieu des gros yachts à moteur en attendant notre tour. En ressortant du poste d'eau je récupère la pendille du bateau d'à côté mais tout se finit bien. On ressort du port et à la bouée de bifurcation, papa décide que le chenal, c'est pour les nazes, et il part plein Nord. Heureusement je le vois sur l'ordinateur et je sors en catastrophe. Arrive ensuite la difficile recherche d'un mouillage pour la journée. Météo France annonce de l'Ouest mais le vent s'en tape et nous avons du Sud. On tente le mouillage le l'ïlot Ziglione mais la plage semble être privée. La baie Di Bona Matena est naturiste, la plage de Palombaggia est bondée et l'anse de la Folaca ne me dit rien. On tente l'anse d'Aciaju mais elle est plein Sud et cela bouge trop pour nous. Le decriptif du golfe de Santa Giulia n'est pas des plus affriolant mais il est mieux orienté et c'est ce dont nous avons le plus besoin aujourd'hui. Nous mouillons sans problème à la Olivier (50 mètres de chaine). Il y a beaucoup de vent mais ça tient sans problème. Les filles vont à l'eau mais elles sont obligées de rester accrochées à mon bout magique pour ne pas trop s'éloigner. Je vais faire ma reconnaissance habituelle des environs sous marins et je trouve des écueils sur la route de notre quille si le vent tourne de 90°. Je mange peu (le stress est excellent pour le régime) et nous décidons de bouger un peu pour éviter toute catastrophe. Alors que je viens de replanter l'ancre, un bateau nous aborde. Il est interdit de mouiller dans cette zone qui est réservée au mouillage sur bouée. C'est avec un grand soulagement que je découvre qu'il est possible de rester ici sans avoir peur de déraper ou de taper sur son voisin. Une fois attachés, la tension disparait comme enchantement. Nous prenons le café puis nous descendons l'annexe, faisons le mélange du gros bidon et remplissons le Tohatsu. Je pars ensuite avec maman et les filles puis je reviendrai chercher Estelle, papa et Marin plus tard. Au bout de quelques mètres, le moteur s'engorge puis s'étouffe. Il marche péniblement avec le starter, fume fortement et s'arrête définitivement au moment où nous touchons la jupe du bateau (avec le vent qu'il fait, j'aurai mis un temps infini à rentrer à la rame). L'interrogation monte en nous et je commence à fortement soupçonner papi Jean d'avoir rempli le réservoir de l'annexe avec du gasoil. Les employé du loueur de bouées passent à ce moment là et nous leur exposons notre cas. Ils nous disent que leur patron peut nous vidanger le moteur et nous vendre du deux temps. C'est résignés que nous montons dans l'annexe prise en remorque par le hors bord de nos sauveurs potentiels. Le miracle a lieu puisqu'une demi heure plus tard le moteur et vidangé, nettoyé et en parfait état de fonctionnement (l'autopsie a confirmé mes soupçons et nous sommes maintenant les heureux propriétaires d'un jerrican de mélange gasoil-huile deux temps). Un grand merci à Jean-Paul (ou Jean-Marc, je ne sais plus), le loueur de bouées, qui nous a sauvé la vie sur ce coup. On passe ne suite au supermarché faire quelques courses et on rentre avec une annexe à nouveau motorisée. Douche salvatrice puis apéritif, repas et coucher sur un plan d'eau aussi calme qu'un port mais tellement plus agréable.

Le GPS indique 41°31'586'' N 9°16'683''

Houle maudite

Au petit matin, nous somme réveillés par le sillage d'un ferry qui a dû passer au large. Au bout de quelques minutes, deux possibilités s'offrent à nous. Soit il y a un rally de ferries entre Solenzara et Porto Vecchio, soit on a une houle de Nord Est avec un vent d'Ouest. Le journaux n'ayant pas signalé le rally, on penche plutot pour la deuxième solution. Célestine se reveille avec un mal au ventre mais dévore au petit déjeuner. Estelle, elle, est plus cohérente puisque débusque un renard et ne mange presque rien au petit déjeuner. Papa découvre le roulis du matin et cela lui coupe l'appétit. Je décide donc d'envoyer rapidement tout le monde à la plage (dépourvue de roulis) et je reste pour surveiller Marin (et faire un peu de ménage). Tout le monde rentre pour manger mais Estelle, têtue comme une mule, préfère continuer à être malade et reste à bouder dans son lit. Papa, qui a récupéré son appétit, mange pour deux. Je récupère la météo et ce que me dit Météo France me fait un peu peur. J'appelle donc Météo Consult et ce qu'ils me disent me fait peur. J'appelle donc Pierre Paoli International Meteorologic Consulting qui confirme mes craintes : on va rester plus que prévu côté Est. Pour fêter ça, on va à la plage avec Estelle, papi Roland et les filles pendant que mamie Odile garde Marin. On va manger des glaces et des gateaux puis on va se baigner. Paola jette un masque de plongée en pleine mer mais nous organisons une battue et papi Roland le retrouve miraculeusement. Retour au bateau avec des gateaux pour mamie Odile qui a déja mangé du chocolat en nous attendant mais qui mange quand même les gateaux (mais juste pour nous faire plaisir). Douche, apéritif et repas agréable car la houle a disparu est Estelle est réapparue (magie ?).

Le GPS indique la même chose qu'hier

samedi 18 août 2007

Porto Vecchio or not Porto Vecchio ?

Marin et Sidonie se réveillent très tôt ce matin. Marin prend son biberon et se rendort dans son lit et Sidonie vient dormir avec nous. Le reste se réveille vers 08h45. Nous avons tenu en place sans taper ni être tapé par personne. Les drisses ont tapé sur le mât toute la nuit et perturbé notre sommeil. Je teste avec succès un système à base de sandow et de hauban. Nous partons vers 11h00 en direction de Porto Vecchio. J'ai appelé la capitainerie avant de partir mais la personne m'a dit d'appeler à la VHF (canal 9) en arrivant et qu'il y aurait surement de la place, au moins pour la journée. Départ au moteur et comme le vent est enfin là (du moins un peu), nous décidons de hisser le grand voile. Papa est à la barre, Estelle à l'écoute et au winch et je suis en pied de mât. On laisse papa trouver le vent et se mettre face à lui et on commence. C'est là que tout bascule puisqu'il décide de tester tous les angles possibles pour voir s'il n'y en a pas un de plus rigolo. Je pousse quelques hurlements et tout rentre dans l'ordre. Une réunion rapide décide qu'on va attendre un peu pour le génois. On continue toutefois au moteur car sans lui on ne pourrait prétendre qu'à 2-3 noeuds au maximum et Porto Vecchio nous attend. On sort le génois et on le rentre aussitôt car il bat lamentablement. A l'entrée de la baie de Porto Vecchio, je prends ma plus belle voix pour appater la capitainerie. Je ne suis pas le seul du tout mais les nombreux italiens qui tentent de m'imiter obtiennent le même résultat. Je tente le portable et la dame qui me répond me dit qu'il n'y a plus la moindre place. Les ports de la Corse me sont de plus en plus sympathiques et j'attends avec impatience de rencontrer un ilot de compétence et d'amabilité. Je décide (contre l'avis d'Estelle qui se faisait une joie d'aller faire des courses) d'aller voir plus loin si l'herbe n'est pas un peu plus bleue. Mon pilote côtier me parle de la baie de Pinarellu en des termes mesurés mais positifs et c'est pleins d'espoir que nous y plantons l'étrave. Il y a un peu de monde mais en plein milieu, entre deux caramarans, trône une vaste zone qui nous tend les bras. Météo France avait annoncé du Sud Ouest et c'est par un beau Nord Est que nous plantons nos 16kg d'ancre dans un beau sable recouvert de 6 mètres d'eau. Une petite pensée pour Olivier puisque nous lâchons pas moins de 50 mètres de chaîne (au diable les varices, pour une fois qu'on peu le faire sans arrière pensée). Repas rapide puis vaisselle et café et j'amène Estelle, maman et les deux grandes à terre pour qu'elles aillent acheter de quoi faire ripaille. Papa, qui surveille Paola et Marin durant leur séjour chez Morphée, m'aide à ôter tous les poils situés au dessus de ma glotte (hors cils, sourcils et poils des oreilles). J'appelle Estelle qui revient des courses et je fonce en annexe troquer un nécessaire de plage pour 4 contre des victuailles. Je reourne au bateau où nous remplissons le réfrigérateur avant de nous plonger dans la lecture (L'Equipe et Le tour du monde de tous les extrêmes ayant été préférés à Sartre et Kant). Estelle appelle à nouveau et je ramène ma mère, mon épouse et deux sous marins de poche au bateau. On fait le plein du Tohatsu puis je repars avec Estelle et Paola pour acheter des pizzas. On en profite pour prendre l'apéritif. Retour au bateau où l'ensemble de l'équipage a été douché. Apéritif (certaines de nos plus fidèles lectrices nous ont fait remarquer que nous prenons très souvent l'apéritif et elles ont tout à fait raison), pizzas et rosé puis tout le monde se couche. Maman nous a avoué ce soir que les pirouettes de papa à la barre lors de l'envoi de la grand voile étaient dues à ses conseils tout sauf judicieux.

Le GPS indique 41°37'780'' N 09°22'927'' E

vendredi 17 août 2007

Toujours huit à bord et toujours à flots

Excellente nuit pour tout le monde. Reveil vers 8h45, nous avons fait un 180° dans la nuit. C'est toutjours aussi idyllique mais bientôt, arrivent ce que papi Jean nomme les "promène couillons". Un Azimut 74' vient ensuite se mettre juste à côté de nous avec à bord l'équipage et un couple d'amour transgénérationnel comme il en existe pas mal sur ce type de bateau. La météo n'a pas changé et nous allons toujours à Rondinara. Nous allons à la plage et papi Roland garde Marin au bateau. Nous avons repéré une toute petite plage sur le côté Est mais lorsque nous approchons, mamie Odile nous fait très justement remarquer que le monsieur qui est assis sur la plage nous offre en spectacle l'intégralité de son appareil reproducteur. N'ayant pas envie de faire un cours sur le naturisme, nous allons sur la plage du fond de l'anse. Le sable est blanc et très fin et ressemble à de la farine. Estelle se demande si elle a fermé le gaz et je vais jusqu'au bateau à la nage. Tout était fermé. Baignade puis nous rentrons au bateau. Apéritif puis repas et vaisselle. Départ à 14h30. Nous subissons la même pétole et le Yanmar est aujourd'hui encore mis à contribution. Paola dort dans le carré et les grandes jouent dans le cockpit. Nous passons Bonifaccio puis nous slalomons entre les rochers (passage entre l'île Piana et l'île Ratino puis passe de la Piantarelle). En arrivant devant Rondinara, nous voyons une foule impressionnante au mouillage et sur la plage et décidons donc d'aller un peu plus loin.Nous choisissons l'anse Sud du golfe de Porto Nuovo. Mouillage sans problème puis nous partons à la plage pendant qu'Estelle garde Marin. Nous allons sur une toute petite plage (41°29'9144'' N 09°16'9073'') où se trouvent un panneau propriété privée, trois parasols et un corps mort. Nous restons sur la plage prêts à repartir. Les filles ramassent des cailloux sous l'eau (Célestine passe son temps sous l'eau avec son masque). Nous rentrons ensuite. En remontant sur le bateau, papa, maman et Estelle (qui y était portant déja) tombent à l'eau mais sans dégâts corporels. Douche, apéritif et repas. En rangeant, maman, dont ce n'est décidément pas le jour, fait un tout droit dans la descente et finit sur les fesses au milieu des restes de saucisses lentilles. Là encore pas de dégats. Marin est trempé de sueur dans son petit lit et nous décidons de le coucher simplement à côté de Sidonie. Juste après le coucher, le vent monte et tous les skippers des environs se retrouvent sur le pont des bateaux à surveiller le manège nocturne. Je lâche une dizaine de mètres de chaine car l'italien de derrière est passé devant et il est un peu trop près. La nuit sera moins paisible que les précédantes mais là encore, aucune conséquence. Sidonie s'est levée au petit matin et nous a dit un peu inquiète que quelqu'un l'avait touchée dans son lit (elle ne savait pas que Marin n'était plus dans son lit).
Journée "émoçion".

Le GPS indique 41°38'136'' N 8°48'706''

jeudi 16 août 2007

Papi Roland heroïc day

Le boulanger a tenu parole. A notre réveil, il y a deux baguettes, un gros pain et sept pains au chocolat joliment rangés sur le côté tribord du cockpit. La nuit s'est bien passée pour tout le monde et ce matin, au réveil de Marin, Sidonie lui a chanté des chansons pour le faire patienter un peu. Petit déjeuner puis vaisselle dans la jupe pour le skipper et son barreur. Tout le monde se prépare puis Estelle couche Marin. Je pars avec papa, maman et Sidonie en annexe jusqu'à la plage. C'est papa qui barre (et c'est la première fois). Ceux qui le connaissent peuvent imaginer combien il est détendu à cet instant précis. Tout se passe très bien et nous beachons en douceur. Une dame nous accoste pour nous demander si nous voudrions bien aller chercher une annexe qui se fait la malle. N'écoutant que son courage et faisant fi du danger (j'enjolive un peu c'est plus sympa comme récit), papa saute dans l'annexe et pousse à fond le bouillant Tohatsu de 3,5ch. L'opération récupération est un franc succès et papa est acceuilli comme un héros par un parterre de superbes jeunes filles (en fait deux petites vieilles dont la propriétaire de l'annexe). Son mari arrive ensuite en ne peut rien faire d'autre que de rendre gloire au nouveau Russel Couts du Zodiac. On jette les poubelles et on laisse maman et Sidonie sur la plage et nous repartons vaillament vers le bateau pour récupérer Estelle, Célestine et Paola. Je reste sur le bateau pour surveiller Marin. J'en profite pour nettoyer le cockpit qui souffre baucoup à chaque repas.
Je profite de l'occasion pour faire un mea culpa personnel. J'ai totalement oublié de relater un fait qui, à n'en pas douter, va totalement révolutionner l'avenir de notre petite planète bleue. Hier, maman a nagé avec sous elle, quelques 9 mètres d'eau salée. L'exploit a eu lieu sans la présence de la moindre margelle à proximité.
Ils rentrent de la plage vers 12h30, juste au moment où Marin se réveille. Je prends la météo et un coup de vent d'Ouest est annoncé pour Jeudi soir. Il vaudrait donc mieux que nous soyons sur la côte Este à ce moment là. Il y a environ 50 miles entre notre position et l'anse de Rondinara, jolie anse judicieuse placée de l'autre côté de la Corse. Nous décidons donc de faire le trajet en deux fois. La première étape sera l'anse de Paragnano. Il y a pas mal de navigation et nous décidons de nous dépêcher. C'est donc le bon moment que choisit la bouteille de gaz pour être totalement vide. Nous sautons dans l'annexe avec papa et nous mettons en quête d'une nouvelle. J'en profite pour acheter du beurre et du pain de mie. Repas, vaisselle puis nous partons vers 15h15. Sortie de mouillage sans problème puis nous partons au moteur. Nous voyons un gros catamaran devant nous et nous remontons peu à peu au loin. En le dépassant, nous voyons que c'est un Privilège 745 qui est une sorte de catamaran monstrueux. On monte ensuite la grand-voile (et je m'aperçois que l'on n'est pas encore prêts pour l'America's cup). On continue quand même au moteur car le souffle est anémique. Tout se passe bien à bord si ce n'est le soleil ardent et le vent apparent nul qui font un mélange peu recommandable. Vers 18h00, tout change car le vent passe de l'Ouest au Sud et nous sortons le génois. Nous voyons les falaises de Bonifaccio au loin. Le mouillage se passe sans problème et à 19h30, Cala luna est posé sur 10 mètres d'eau immobile. Baignade, douche, préparation du repas et rangement du bateau.
Ce soir, pour fêter la beauté du payasage et celle de la navigation, nous sortons une bouteille de blanc et deux (je dis bien deux) coffrets Ambiance. Je vous laisse donc imaginez comme on s'est éclatés.
L'endroit est vraiment superbe, le mouillage est tout sauf surchargé et la mer est d'huile. Il ne reste plus qu'à invoquer les dieux pour que cela perdure.

Le GPS indique 41°38'136'' N 08°48'706'' E

mercredi 15 août 2007

Propriano, c'est un peu chaud

Marin se réveille à 6h30 mais Estelle lui explique qu'elle n'est pas du tout d'accord et elle semble être suffisament persuasive. Lever vers 8h45 puis petit déjeuner et vaisselle en mer (on met tout dans la bassine qui sert de baignoire à Marin, on lave puis on rince à l'eau de mer, tout ça dans la jupe puis on rince à l'eau douce). Problème technique du jour : nous avons entendu le groupe d'eau et la pompe de cale à de nombreuses reprises cette nuit. Ce matin, le réservoir n°1, qui était à moitié plein, se retrouve complètement pas plein (je tente la vision positive de la vie). J'appelle affolé Mr Girard de chez CNM qui n'a pas de solution pour moi si ce n'est de me donner le numéro de téléphone du technicien de son entreprise. Je l'appelle et laisse un message sur son réponseur. Il me rappelle peu après mais n'a pas beaucoup plus de solution pour moi. L'échange de fusibles ne donne rien non plus en ce qui concerne la pompe d'écavation d'eau de la douche. Il me donne le téléphone d'un chantier mais il est plus au Nord et je n'ai pas du tout envie de repartir dans l'autre sens. Baignade et bullage familial puis apéritif et repas. Nous partons après le réveil de Marin. Nous allons à Propriano. Le vent est faible et c'est au moteur que nous partons. On garde le moteur mais on hisse les voiles ce qui nous permet de gagner presque un noeud. En arrivant à Propriano on fait le plein d'essence et d'eau. Je profite de l'occasion pour faire tomber à l'eau le bouchon du réservoir de mazout. Nous repartons pour faire les courses mais nous nous faisons choper par un type du port qui nous interdit d'accoster, ne serait-ce que pour 30 minutes. On redépose maman et Estelle à la station service puis nous partons jusqu'au port de comerce où je dépose papa en catastrophe pour qu'il aille acheter un nouveau bouchon de réservoir. La distance entre les panes est faible et le vent de travers, je me retrouve donc vautré sur les amarres d'un bateau à moteur. Petit à petit des badauds arrivent et viennent m'aider en me tractant avec des amarres. Je finis par me dégager et je donne rendez vous à papa à la station service où nous récupérons aussi Estelle et maman. Direction Campo Muro qui a l'avantage d'être très bien abrité des vents de Sud à Ouest. C'est abrité et c'est donc bondé et nous ramons un peu avant de poser l'ancre (sous les yeux pleins de reproches de nos deux voisins qui trouvent, bien entendu, que nous sommes beaucoup trop proches). On se baigne un peu puis douches, apéritif et repas. Sidonie accepte de dormir dans la cabine babord avec Marin. Célestine, à qui on avait proposé la chose avant, avait décliné l'offre et Paola n'est pas du tout contente que sa soeur ait disparue de sa cabine. Ce soir, un bateau à moteur est passé prendre la commane de boulangerie pour demain matin. Nous serons livrés à 07h15.

Le GPS indique 41°38'136'' N 08°48'706'' E

mardi 14 août 2007

Dans l'anse de Cacalu, seul le nom est moche

Paola a pleuré deux fois cette nuit et Marin se réveille vers 6h00. Après le biberon, le change et quelques pleurs il se rendort et le mimétisme aidant, Estelle et moi rejoignons les bras de Morphée. Vers 8h00, Sidonie décide que nous avons assez dormi et sort de sa cabine et criant et en claquant la porte. Marin se réveille en hurlant et j'explique en des mots choisis à Sidonie combien son initiative me déplait. Tout le monde se lève peu à peu (inutile de préciser que c'est Olivier qui se lève le dernier) mais Estelle, malgré son patch de scopolamine (qui lui déssèche la bouche) pose son premier renard du voyage. Petit déjeuner dans le cockpit avec une petite averse à laquelle nous opposons un profond mépris puis que nous avons un bimini et une capote. Vient ensuite l'heure d'aller à la plage et je reste au bateau pendant qu'Estelle et Marin dorment. Tout le monde rentre et Estelle et Marin se réveillent. Le soleil ressort pendant l'apéritif. Repas très agréable. Nous nous baignons après le repas puis je ramène Ludovic et Olivier sur la plage car un ami de ses parents, qui habite ici, va les amener à l'aéroport. Nous partons vers 17h00 en direction du cap Muro. Comme le vent, même faible (nous sommes au moteur) est orienté Sud Ouest nous choisissons l'anse de Cacalu. Arrivée au moteur avec papa à la barre, Estelle au PC, maman au sondeur et moi au gindeau. Mouillage sans problème et je plonge ensuite pour vérifer l'ancre et la chaîne. Nous allons ensuite nous baigner. Apéritif puis repas. Il y a une petite dizaine de bateaux au mouillage mais malheureusement un gros bateau à moteur se met juste à côté de nous. En nous couchant, nous entendons les bruits d'une fête mais nous ne savons pas où elle a lieu.

Le GPS indique 41°02'523'' N 06°09'423'' E

lundi 13 août 2007

Un peu en retard, mais les vacances, c'est pas toujours facile.

La nuit a été agréable pour tout l'équipage. Lors de la préparation du petit déjeuner, Olivier, qui est dans le cockpit, nous demande si nous voulons aller un peu plus loin pour essayer de pêcher quelques oursins. Nous sommes d'accord et avant que l'on ait fini la phrase, il est déja en train de faire chauffer le moteur. Nous lui expliquons fermement que nous voudrions bien finir le petit déjeuner avant de partir et bien entendu, il se met à râler. Nous partons donc vers la petite anse sous la pointe de Punta Rossa. Nous mouillons dans 10 mètres d'eau limpide. Le GPS du portable indique 41°47'3412'' N 08°43'4299'' E. Peu de temps après, un bateau à moteur vient se coller à nous sous notre vent ce qui nous permettra de les importuner un peu avec moultes réflexions non poétiques et de la musique un peu forte. Nous allons ensuite nous baigner et je commence la première pêche à l'oursin de ma vie. C'est plutot facile puisque les rochers en sont pleins et la plus grande difficulté consiste à ne pas s'en planter un dans le pied. C'est une pêche labellisée "Alain Juppé" puisque les oursins sont ramassés avec une pierre et ouverts avec une pierre. Nous remontons ensuite à bord pour l'apéritif et une salade d'endives avec une sauce "à la Loudo". Je tente ensuite de progresser un peu en apnée et mon équipage mesure la somme de progrès qu'il me reste à accomplir. Nous levons l'ancre vers 17h00 car nos passagers aterrissent à Ajaccio à 17h55. Nous voyons l'avion se poser à 18h02 alors que nous arrivons au port Tino Rossi. L'apontage se déroule plutot bien et j'appelle Estelle pour lui demander où ils en sont. Ils ont atterri avec 10 minutes d'avance et l'avion que nous avons vu n'était pas le leur. Ils attendent depuis une demi heure et l'acceuil téléphonique est plutot frais. Ils prennent deux taxis (28 euros pièce) et nous retrouvent au port. Je commande des pizzas et Olivier, Ludovic et les filles vont les chercher vers 20h00. C'est pile le moment que choisit un employé du port pour nous demander de partir immédiatement. Estelle saute sur le ponton pour prévenir les autres et nous partons faire des ronds dans l'eau. Apontage efficace mais précaire puis nous partons plein Sud à destination de l'anse de Portigliolo où nous allons passer la nuit. Repas en mer puis mouillage de nuit (Olivier et Ludovic s'engueulent , ce qui est normal et même signe de bonne santé). Une bouteille de champagne est sacrifiée par Olivier pour fêter de sexe masculin du futur poussin. Pour que la soirée ne soit pas trop idyllique, la pompe d'évacuation de la douche ne répond plus et je dois écoper. Tout le monde va ensuite se coucher. Aujourd'hui, nous avons créé un nouveau sport : le bière trap. Le détail des règles sera bientot publié mais sachez que c'est "Alain Juppé" compatible.

Le GPS du portable indique : 41°48'0516'' N 08°44'2985' E

samedi 11 août 2007

Les Sanguinaires 11.08.2007

Nous partons à 01h00 du matin car nous sommes allés manger une pizza dans le port de Hyères. C'est grande pétole et nous mettons donc le moteur en direction de la Corse. Le rosé du restaurant n'était pas le plus fin qui soit mais il m'a tapé un grand coup sur la tête et je m'endors dans le cockpit. Ludovic se charge donc du premier quart et Olivier se couche dans la cabine babord tandis que je m'allonge dans le carré. Je me réveille vers 04h00 et j'échange ma place avec Ludovic. Nous sommes toujours sous moteur et pilote automatique. Je m'endors et me réveille à intervalles plus ou moins réguliers. Olivier se lève vers 7h00 mais je préfère rester dans le cockpit et il retourne se coucher. Il revient vers 9h00 pour vomir son repas de la veille au soir puis retourne se coucher. Ludovic se lève vers 10h00. A midi, Olivier se lève et décide unilatéralement de mettre les voiles. Il a parfaitement raison puisque nous allons faire sept heures de voile très agréables. On a 10 noeuds de vent d'ouest et on file entre 5 et 7 noeuds avec une petite houle de Nord qui laisse Olivier nauséeux. IL dort jusqu'à 17h00 puis nous rejoint enfin. Vers 18h00 je fais une sieste dans le cockpit puis Ludovic m'imite dans la cabine. Nous prenons la petite passe des Sanguinaires juste au coucher du soleil.
Nous venons de mouiller au Nord Est de la passe, il fait beau, un petit vent nous tient au frais : je pense que nous pourrions être plus mal.

Le GPS portable marque : 41°53'58'' N 08°37'05''

vendredi 10 août 2007

Presque île de Giens 10.08.2007 15h58


Résumé de la navigation d'hier soir :

Nous partons à 18h30 soit 30 minutes plus tard que prévu. Il fait un temps magnifique avec un dizaine de noeuds au portant et une mer plate. On se demande d'où vient la différence avec le temps annoncé par la météo. A la sortie de la baie d'Aigues Mortes, le vent monte et surtout il n'est pas Ouest mais Nord - Nord Est.. Nous décidons de prendre le premier ris. Le bateau marche bien (6 à 7 noeud) et tout va bien à bord. Juste avant le coucher du soleil, nous décidons de prendre le deuxième ris car le vent est monté à 20-25 noeuds (toujours dans la même direction). Le bateau est plus maniable et nous réduisons le génois. La nuit commence et les rafales arrivent. Il faut maintenant complètement ranger le génois car le bateau part au lof à chaque risée. Je décide ensuite de vomir un petit coup puis je vais me coucher et laisse Olivier à la barre. Je me lève vers 01h30 et Olivier part se coucher vers 02h00. Le vent est fort (je prends jusqu'à 41,5 noeuds de vent apparent) et malgré une bonne douzaine de départs au lof, je me régale. Je réveille Olivier vers 05h45 et je vais me coucher. Le vent tombe peu à peu et Olivier ressort le génois. Lorsqu'il met le moteur, à 7h30, nous venons de passer la Ciotat. Nous aons marché comme des balles. Il appelle ses parents qui lui apprennent que Lydia attend un garçon. Il est bien entendu très content. Nous décidons d'aller passer la journée aux environs du port d'Hyères en attendant Ludovic. Le vent s'est levé epuis une demi heure. C'est l'heure de la météo.

Tout va bien, les vacances commencent.

Le GPS donne : 43°02'516'' N et 06°09'520'' E

mardi 7 août 2007

Corse 2007 : le road book

09 Août 2007 : Départ vers 18h00 de La Grande Motte en direction de Toulon.
Skipper : Jérôme
Mousse : Olivier

10 Août 2007 : Arrivée à 22h15 de Ludovic à la gare de Toulon en provenance de Paris. Départ presque instantané en direction d'Ajaccio.
Skipper : Jérôme

Mousse en chef : Olivier
Mousse en second : Ludovic

11 Août 2007 : Transméditerranée

12 Août 2007 : Récupération de papi Roland, mamie Odile, Estelle, Célestine, Sidonie, Paola et Marin à l'aéroport d'Ajaccio en provenance de Marseille.
Skipper : Jérôme
Tacticien : Estelle
Wincheur : papi Roland
Piano : mamie Odile
Mousse en chef : Olivier
Mousse en second : Ludovic
Corne de brume 1 : Célestine
Corne de brume 2 : Sidonie
Corne de brume 3 : Paola
Balast : Marin

13 Août 2007 : Retour d'Olivier et Ludovic sur le continent.

Du 14 au 23 Août 2007 : navigation aller-retour entre Ajaccio et Porto Veccio

24 Août 2007 : Départ d'Ajaccio et à destination de Marseille de : mamie Odile, Estelle, Célestine, Sidonie, Paola et Marin. Transméditerranée retour pour Jérôme et papi Roland à destination de La Grande Motte.

25 Août 2007 : Transméditerranée.

26 Août 2007 : fin du voyage

Pourquoi donc ?


Papi Jean est né en 1950 (à l'époque, il ne s'appelait d'ailleurs pas encore papi Jean). Il s'est marié en 1973 avec celle qui deviendra plus tard mamie Danièle et a eut une fille en 1976. En 1996, celle-ci rencontre un drôle de type et sans trop qu'on sache pourquoi elle décide de l'épouser en 1999.
En vue de repeupler la planète, les jeunes mariés ont ensemble une fille en 2000, une autre en 2001, une autre en 2004 et enfin un garçon en 2006.
En 2007, papi Jean achète un Sun Odyssey 39i pour naviguer avec cette nombreuse descendance.
Cala Luna touche l'eau le 20 Juin 2007 à La Grande Motte.
Un premier voyage d'une semaine entre La Grande Motte et Bandol est prévu pour fin Juin et malgré de fortes douleurs au dos, papi Jean embarque avec un équipage de 6 membres de moins de 13 ans de moyenne d'âge.
De retour à terre, les douleurs augmentent et la sciatique pressentie se transforme bientôt en ostéosarcome.
Pour lui, les deux semaines en Corse du mois d'août s'éloignent d'un coup.
L'équipage part donc sans son capitaine et ce blog est de ce fait destiné à lui permettre de nous suivre et de partager un peu du bon temps que nous allons passer grâce à lui.